Aujourd'hui c'est mon 47ème jour à Hong Kong.

Quarante-sept jour à dialoguer uniquement en anglais et à marmonner quelques mots en cantonais . Quarante-sept jours c'est beaucoup pour moi. Beaucoup trop. Pas au niveau linguistique mais au niveau affectif. Imaginez que pour vos études vous deviez partir 2 mois faire de la prospection internationale. Pays étranger. Entreprise étrangère. Mode de vie différent. Et qu'on ne vienne pas me parler de "l'Occidentalisation" de l'Asie. Car ce n'est pas parce que les gens portent des jeans et ont des voitures qu'ils sont "occidentalisés". Retenez-le.

Je passe mon temps à travailler et j'ai l'impression d'être entrée dans la vie active beaucoup trop tôt. Metro-boulot-dodo représente exactement mon mode de fonctionnement depuis ces 47 jours. Enfin, pour être honnête, 35 jours, car mon entreprise est relativement décontract' et on ne travaille pas le Week-end. Week-end que je consacre donc principalement à dormir & à faire du shopping aux quatres coins de Hong Kong. Ici, c'est le paradis du shopping. Le samedi parfois je sort avec mes collègues du bureau. On va au cinéma, au restau... Il y a 2 semaines c'était barbeucue avec toute l'équipe. Le week-end dernier Ocean Park : mi zoo - mi parc d'attraction. Ca change et surtout ça fait du bien au moral.

47 jours sans les personnes qui comptent vraiment c'est long. Très long. Heuresement il y a M. et T. Celui qu'on pourrait qualifier comme mon meilleur ami depuis maintenant 6ans qui me parle tout le temps via FaceB (C'est la 1ère fois que je trouve une utilité à ce site). Et mon Homme m'a envoyé un gros paquet depuis la France. Peut-être qu'il tient plus à moi que ce que je pense. Encore Plus que 11 jours. Courage.

Une histoire. Une soirée en boîte. Des humiliations. Des coups. Des dénis. Un avortement. Une année de Bac. Un abonnement chez le psy et ses antidep'. 16 ans et demi. Un vrai cliché. Un seul moyen. Fuir le plus loin possible pour échapper à votre 1er Amour qui s'est avéré être un psycopathe après 2 ans de bonheur. Il y a des choses qui vous forgent. D'autres qui vous détruisent. Moi j'arrive pas à me reconstruire et ça commence à être trop. J'ai perdu mes repères, mon identité. Mon ancien moi me manque cruellement mais je sais que jamais je ne pourrai le retrouver. J'essaye de me reconstruire. Mais je reste instable. Toujours sur le fil. J'ai plus la force de me battre. Mais je ne veux pas abandonner.